Prendre le temps d’être là parce que quelqu’un a demandé : « S’il te plait, peux-tu être là dimanche après-midi, ne pas me laisser seule ? Répondre, toi, aux questions, car je suis fatiguée et toi tu pourras répondre pour moi. »
Arriver tôt le matin.
Dire : « Bonjour ! ».
Faire le tour de tous. Déposer ça et là quelques clémentines ou quelques papillotes.
Aider pour boire ; pour manger, en coupant la viande en petits bouts, et le pain aussi.
Aller chercher du café pour ceux qui en veulent.
Attendre patiemment en tricotant, en lissant les draps, en remontant un oreiller, en tenant la main, en brossant les cheveux, en passant de l’eau de Cologne sur le front, les joues et le cou, en retrouvant un chargeur de téléphone perdu dans les plis de la couverture, en lisant le programme de télé.
Etre là quand il faut.
Etre là pour répondre aux questions comme on nous a demandé de le faire.
Après, rester là, jusqu’à ce que la nuit soit tombée.
Raconter les illuminations de la ville.
Partir quand le souffle est redevenu paisible.
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Etre là.
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21 mai 2012. Tenir la main.
Pouvoir être là, près de quelqu’un d’inquiet, en lui tenant la main, tout simplement.